Battlefield 3 : TEST xbox-gamer.net

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Stitch-Tk

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8 Novembre 2011
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Après deux plutôt sympathiques sur nos consoles HD, a décidé de passer à la vitesse supérieure en proposant la troisième itération de la licence Battlefield (la principale, plus sérieuse et réaliste) sur les consoles. L’éditeur ne l’a pas caché, le but était d’essayer de mettre une claque à la concurrence, à savoir et ses Call of Duty, en proposant du solo, de la coopération et du multijoueur, le tout avec un tout nouveau moteur graphique et une campagne publicitaire au budget qui devrait en faire pâlir plus d’un. Enfin, vu que la campagne a surtout présenté la version PC sous son plus beau jour, il est l’heure de voir si l’opus Xbox 360 tient également ses promesses tout en conservant la qualité du multijoueur de la série…
Battlefield, c’est du multi, point !
Avant même de commencer la partie, on remarque que les limitations techniques de la console ont eu quelques répercussions sur le jeu. Ainsi, on se retrouve avec deux disques et un très gros pack de textures HD à installer, sans quoi l’aspect visuel nous fait retourner aux débuts de la console. La petite note rigolote, c’est que le disque 1 contient justement le mode multijoueur, la coopération et ledit pack. Logiquement, le disque 2 ne renferme que le mode solo. Est-ce déjà là une façon implicite de bien nous faire comprendre que la série est clairement tournée sur le multijoueur ? Certainement, puisque disons-le d’office, le solo n’est vraiment qu’un amuse-bouche, qui tente de recopier ce qu’a déjà proposé la concurrence, à tel point que les ressemblances sont parfois troublantes. Il ne suffit d’ailleurs que de quelques minutes pour voir que les petits gars de DICE ne sont clairement pas à l’aise avec l’exercice. Couloirs, scripts à gogo extrêmement mal camouflés (et respawns infinis tant qu’on n'a pas enclenché le suivant), I.A. alliée stupide qui semble souvent se désintéresser de l’action, I.A. ennemie tout aussi mauvaise qui fait plus des tirs de suppression qu’autre chose, avancée linéaire à l’extrême, scénario décousu mêlant plusieurs personnages grâce à un interrogatoire ponctué de flashbacks et QTE inintéressantes (manque total de punch) et archi basiques à foison, voilà malheureusement ce qui qualifie globalement ce mode solo.
Certes, l’envie de nous offrir un FPS spectaculaire, tout en restant assez réaliste, est louable, mais il manque clairement de la profondeur, de la difficulté et une certaine liberté d’action pour convaincre. Toutefois, certains apprécieront la variété des environnements, les diverses situations implantées, les explosions ci et là ou encore plusieurs missions tout de même sympathiques à découvrir. De même, bien que le rythme de l’aventure soit assez haché, entre les missions à base de gunfights dynamiques et celles qui nous laissent plus spectateurs qu’autre chose, la mise en scène des situations se révèle assez correcte. En revanche, la durée de vie est bien faible, quatre à cinq heures suffisant à en voir le bout selon le niveau de difficulté. Bien entendu, ce mode solo permet aussi de profiter d’une bande sonore extraordinaire, de doublages plutôt réussis malgré une synchronisation labiale à revoir (encore mieux en anglais) et de graphismes qui se classent dans le haut du panier. Jeux de lumière éblouissants (dans tous les sens du terme), détails appréciables, animations sympathiques, gestion des reflets de qualité, modélisation très convenables, tout ceci permet de montrer que la 360, avec le pack de textures, a encore de quoi satisfaire les rétines. Mais cela a une contrepartie, qui se traduit ici par de l’aliasing prononcé, des chutes de frame-rate (que l’on ne retrouve pas en multijoueur au passage) et des retards d’affichage de textures importants, certaines étant même baveuses à souhait.
Vive les escouades
On est clairement loin des visuels de la campagne promotionnelle, et donc de la version PC (logique vu la différence technologique), mais le titre reste graphiquement et techniquement réussi pour le support. Un peu chauvin dans l’âme, on apprécie même de pouvoir faire une petite excursion dans Paris (légèrement réinterprétée pour l’occasion). La partie coopération s’en sort un poil mieux avec six missions offrant quelques objectifs. C’est sympathique à parcourir mais c’est plus un bonus à découvrir entre deux parties à plusieurs qu’autre chose. Pourquoi ? Simplement parce que le contenu n’est pas conséquent et que l’on est limité à de la coopération à deux en ligne. On aurait clairement apprécié avoir de la coopération à quatre, voire même à trois, et une option pour jouer en écran splitté. Cela dit, la marque de fabrique de la série, c’est assurément le mode multijoueur compétitif, tout le reste faisant simplement office d’apéritif pour faire bien sur le cahier des charges. Ca tombe bien, le multijoueur de ce est assurément ce qui se fait de mieux dans le genre sur consoles. Reprenant en partie les bases de Bad Company 2, cette version console s’éloigne quelque peu du multijoueur que les PCistes ont connu sur les précédents Battlefield de la série principale. Pourtant, il arrive à nous captiver avec ses trois modes de jeu et les deux variantes supplémentaires. On retrouve ainsi du Deathmatch en équipe et la variante en escouade, fort classique mais toujours aussi efficace.
A cela, il faut ajouter les deux modes à objectifs, à savoir le mode Ruée (en équipe et en escouade) à base d’objectifs à détruire/défendre avec une avancée sur plusieurs zones, ainsi que le mode Conquête (en équipe) demandant de capturer des points, le tout avec un système de ticket fort bien pensé qui encourage justement le travail d’équipe et la réflexion. C’est d’ailleurs tout cet aspect, extrêmement travaillé, qui fait la force du jeu. Même si les parties accueillent jusqu’à 24 joueurs (contre 64 sur PC), il est vraiment important de coopérer avec les membres qui forment son escouade. Premièrement parce que le travail d’équipe rapporte des points d’expérience, deuxièmement parce qu’il est bon de suivre les ordres du leader (désigné aléatoirement), troisièmement parce qu’il est possible de revenir à la vie aux côtés d’un de ses coéquipiers encore en vie, quatrièmement parce que cela permet d’exploiter pleinement toutes les subtilités et la finesse du gameplay. Cela commence avec le choix de sa classe : Assaut (soldats au front avec compétences médicales), ingénieur (permet de réparer les véhicules alliés et de plus facilement détruire les véhicules ennemis), éclaireur (sniper) et soutien (infanterie lourde). Bien équilibrées, elles permettent d’avoir des profils complémentaires au sein de son escouade. Ensuite, selon les maps, il faut composer avec des véhicules de toutes sortes, allant du char d’assaut à la jeep, en passant par les véhicules marins et aériens. D’ailleurs, ces derniers demandent un peu de temps d’adaptation avant d’être maîtrisés.
L’évolution, ça a du bon
Un débutant aura souvent tendance à se crasher avec l’hélicoptère, sans même parler du jet. En revanche, une fois maîtrisés, ces engins du ciel peuvent se montrer redoutables tout en offrant des approches tactiques différentes, surtout que les soldats sont tous équipés d’un parachute. Quel bonheur ainsi de sauter d’une falaise ou d’un appareil en vol, de profiter de la chute libre avant d’ouvrir son parachute et d’atterrir derrière les lignes ennemies… Il en va de même avec les tanks par exemple, un joueur conduisant et s’occupant des tirs principaux, tandis qu’un deuxième canarde à la mitraillette et qu’un ingénieur s’occupe de réparer la machine après quelques dégâts subits. Autant le dire, si le jeu s’avère très accessible, beaucoup se rendront vite compte qu’il demande une certaine technique et une bonne entente au sein de l’escouade. A l’inverse de la concurrence, ici on ne joue pas les frags, mais bel et bien les objectifs. Pour preuves, le classement est réalisé à partir des points d’expérience engrangés et non du nombre de kills ou du ratio tués/morts. Pour avoir ces précieux points, il existe une foule de façons : tuer un ennemi, faire un headshot, le blesser (s’il meurt de la main d’un coéquipier, on gagne en XP le nombre de dégâts infligés), réanimer un camarade (qui peut d’ailleurs refuser l’action), donner des munitions ou des trousses de secours, marquer un ennemi, défendre ou attaquer l’objectif, détruire un véhicule, apporter son soutien, sauver un autre joueur, etc. Le système est extrêmement bien pensé, complet et il permet d’évoluer de plusieurs façons.
Ainsi, on a un système d’expérience global, avec une montée en grade classique, et on a un système lié aux classes, à chaque arme et gadget et à chaque véhicule. Bien entendu, ce n’est qu’à force de se servir de tout cela qu’on les fait évoluer, gagnant par la même occasion de nouveaux joujoux et autres gadgets. L’avantage de cela, c’est que le joueur qui ne fera que du sniper, se spécialisera dans la classe éclaireur mais lorsqu’il sera amené à jouer le soldat assaillant par exemple ou à soutenir son équipe, il n’aura que les armes et gadgets de base ou presque. Il en va de même pour les véhicules. Plusieurs récompenses sont ainsi à débloquer, l’arsenal est des plus variés et, cerise sur le gâteau, les bruitages sont tout bonnement sublimes. Le gameplay est très agréable, les gunfights sont intéressants et on peut désormais s’allonger au sol et ramper, ce qui offre une autre perspective lors des joutes ou simplement pour les snipers. Toutefois, même si certains tentent de camper, ils ne tarderont pas à être délogés… Entre la killcam qui donne une idée de là où est notre bourreau, les armes à disposition et tout l’aspect destruction du décor qui renouvelle quelque peu l’approche de la map en cours de jeu, les positions ont tendance à relativement bouger. Les fans de FPS apprécieront aussi les diverses options qui permettent d’ajuster son HUD (voire de le nettoyer) et d’enlever l’AIM pour un résultat toujours plus agréable.
Une histoire de cartes
Au niveau des réjouissances, on note aussi l’intégration des tirs de suppression qui, en plus de rapporter des points, permettent de brouiller quelque peu la vision, rajoutant une pincée de stress pour la cible, même si elle est à l’abri. Au niveau des cartes, les neuf proposées sont de taille variable, les urbaines étant d’ailleurs plus étriquées que les autres, mais le level design est extrêmement réussi. Il y a une multitude de cachettes, mais aucune n’est sûre, il y a plusieurs possibilités pour arriver à un même point et les divers éléments (immeubles, étages, falaises, etc.) offrent toujours plus d’angles d’attaque. Il est vrai que l’on peut grogner un peu sur le nombre assez faible (DLC à venir…) mais la qualité est au rendez-vous et des cartes comme Caspian Border sont suffisamment vastes pour faire passer celles de la concurrence pour des boîtes à savon, sans compter que les maps sont adaptées à chacun des modes. Enfin, si le mode multijoueur s’avère être tout bonnement excellent et addictif, du moins quand on est avec des amis ou des joueurs ayant compris qu’il fallait s’entraider (la communauté console n’étant pas toujours au top), il n’en reste pas moins imparfait. Outre le manque d’un mode type théâtre pour certains, c’est surtout l’absence d’un mode partie privée qui en fera grincer quelques uns des dents.
En sus, la répartition des joueurs dans les escouades est assez aléatoire et les écrans de fin de partie ne permettent pas d’interagir comme on le voudrait (on est ainsi obliger d’attendre le début de la suivante pour procéder à des personnalisations ou pour quitter). Mais ce n’est pas tout, puisque certains détails peuvent vite devenir agaçants. On pense notamment aux lampes tactiques aveuglant de manière abusive (même si DICE a promis de corriger cela) et aux très nombreux bugs que l’on a pu constater (énormément au niveau des collisions), sans compter la présence d’un pass online qui a donné lieu à un lancement chaotique. Terminons sur quelques notes positives en soulignant le fait que le mode multijoueur offre désormais des parties des plus stables, dont la recherche est rapide, et qu’il arrive à nous immerger pleinement dans les parties, encore et toujours grâce à un gameplay plutôt maîtrisé, un level design de qualité, des bruitages exceptionnels et tout un tas d’explosions, de véhicules, d’armes, de gadgets, etc. Les accros aux stats peuvent même activer le Battlefeed (via le Battlelog en se connectant à son compte Origin depuis un PC) pour récupérer et partager toutes leurs statistiques, du moins lorsque la plateforme arrive à fonctionner correctement.
Point complet
15/20
est loin d’être parfait, ça c’est un fait. Les fans de la licence le savent, DICE est spécialisé dans les expériences multijoueurs et c’est exactement ce qui ressort avec cet opus. Sans être à jeter, certaines missions étant même intéressantes, le mode solo s’avère des plus dispensables. Peu à l’aise avec l’exercice, les développeurs ont tenté de copier/coller ce que la concurrence fait en apportant une touche réaliste. Malheureusement, le résultat final ne convaincra que les moins regardants. Le mode coop, quant à lui, s’avère être plus sympathique mais bien trop limité (seulement à deux en ligne, rien d’autre, pour une demi-douzaine de missions). Grossièrement, lesdits modes font office d’amuse-bouche. La grosse partie du jeu, c’est assurément le multijoueur compétitif. Fun, addictif, très bien pensé, il se montre tout bonnement excellent, et ce malgré bien des bugs (notamment de collisions), quelques réajustements à apporter et un lancement chaotique (en partie dû au Pass Online). Désormais, les parties sont stables et, lorsqu’on joue avec des amis et que la répartition des joueurs est clémente avec nous, on prend un plaisir fou. Il en va de même lorsqu’on tombe dans une escouade qui a compris le sens du travail d’équipe, ce qui n’est pas toujours le cas (mais pas imputable au jeu). C’est aussi pour ça que les parties privées manquent quelque peu. Malgré bien des défauts et une base plus proche de Bad Company 2, il est difficile de ne pas conseiller ce aux fans de multijoueurs compétitifs !
plus.bmp
On a adoré :
+ Vraiment joli avec le pack HD
+ Jeux de lumière éblouissants
+ Environnements divers
+ Certaines missions solo intéressantes
+ Mise en scène des situations sympa
+ Des véhicules variés
+ Un arsenal conséquent
+ Bruitages exceptionnels
+ Plusieurs systèmes d’évolution
+ Excellentes sensations
+ Level design travaillé
+ Destructions et explosions
+ Plusieurs paramétrages
+ Classes bien pensées
+ Quelques nouveautés bien intégrées
+ Parties stables, même à 24
+ Immersif et addictif en multi
+ Coop en ligne sympathique…
moins.bmp
On n'a pas aimé :
- Mais très limitée…
- Et pas d’écran partagé
- Solo court, scripté et dirigiste
- I.A. portant bien mal son nom
- QTE inutiles et molles
- Soucis techniques sur le solo
- Manque d’originalité
- Pas tant de maps que ça
- Pass Online
- Bugs à foison (collisions surtout)
- Pas encore de partie privée
- Répartition aléatoire
- Moche sans le pack à installer
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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