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Quand Goldman Sachs dispense ses conseils, elle ne fait pas dans la demi-mesure. Ainsi, pour relancer l'économie française, la banque américaine propose de réduire les salaires de... 30 %. Cette leçon a été dispensée par le "Monsieur Europe" des économistes de la banque, Huw Pill,
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, le 25 janvier dernierLa France n'est pas la Grèce, rassure Huw Pill, qui pointe toutefois les faiblesses, selon lui, d'une économie hexagonale qui doit "pratiquer des ajustements". Et quels ajustements.
Pour l'économiste, "il faudrait s’appuyer sur une baisse des salaires générale, afin de regagner de la compétitivité. On estime que la France devrait réduire sa moyenne salariale d’environ un tiers". Baisser les salaires d'un peu plus de 30 % ? Huw Pill le reconnaît, la manœuvre est délicate, et "politiquement impossible à imposer". On imagine sans peine la réaction populaire si le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, à gauche, annonçait une telle mesure.
Un secteur public trop gros
Pour Goldman Sachs, la mise au régime sec des salariés français n'est pas l'unique piste à explorer. Dans le viseur de la banque américaine, on trouve également le "secteur public" français, beaucoup trop dodu à son goût.
"Le principal défaut est incarné par un secteur public bien trop important", explique Huw Pille. "Cela a pour conséquence de retourner l’économie sur elle-même, c’est pour ça que la France ne produit pas assez de biens exportables."
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Ces "conseils" sont prodigués par une banque d'investissement qui, la semaine dernière,
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. Un prix du jury pour un "acteur central de la mondialisation, alimentant les profits de quelques rares nantis par le biais d'inégalités phénoménales et de l'appauvrissement de larges couches de la population". Ambiance...Fragilisée par la crise des subprimes, Goldman Sachs a reçu en 2008 plusieurs milliards de dollars d'aides publiques du Trésor américain. En 2010, le
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que la banque, en ayant "caché" une part du déficit de la Grèce, portait une responsabilité dans la crise de la dette européenne. En 2011, le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, s'augmentait de 600.000 dollars annuels à deux millions de dollars. Alors que le chiffre d'affaires de la banque, lui, reculait de 37 %.lanouvellerepublique.fr