Alexis cedo
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Les risques de perte d'exploitation et d'interruption de la chaîne logistique restent au premier rang du Baromètre des risques publié chaque année par le groupe Allianz.
A peine une semaine après les terribles événements qui ont choqué Paris, on ne s'en étonnera pas : le risque politique est en pleine croissance. Les responsables des risques interrogés par Allianz pour son quatrième Baromètre (*) sont ainsi 11% à s'en inquiéter, plaçant le risque politique en 9ème position, gagnant 9 rangs par rapport à l’année dernière. L'évaluation du risque politique varie évidemment selon les zones géographiques.« Dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), il atteint la 8ème place, figurant pour la première fois, tout comme pour le Brésil, dans le top 10 des risques», indique Allianz. En Russie, il se classe parmi les 3 risques principaux, s'affichant évidemment au premier rang en Ukraine. Pas la peine d'espérer une amélioration, selon Christof Bentele, directeur Crisis Management d’AGCS – Allianz Global Corporate & Specialty SE, l'assureur en risques industriels et de spécialité du groupe Allianz – qui juge que « les niveaux de risque des pays changent plus fréquemment que par le passé, ce qui rend l’estimation des risques moins fiable »,d'autant que la baisse des prix du pétrole pourrait causer des tensions politiques supplémentaires. Ainsi, le groupe d'assurance juge que la lutte contre les risques politiques et le terrorisme constitue un défi majeur dans la gestion des risques des entreprises pour les cinq prochaines années.
1 interruption de chaîne logistique 46%
2 Catastrophes naturelles 30%
3 Incendies, explosions 27%
4 Changements de législation 18%
5 Cybercrime, espionnage, fuite de données 17%
6 Dégradation de la réputation 16%
Les entreprises peut préparées au cyber-risque
Autre très forte progression : le cyber-risque, qui préoccupe désormais 17% des professionnels. On le comprend aisément après les multiples affaires qui ont secoué l'année 2014 mais c'est, de fait, la première fois que les risques de cyber-attaques et de pannes informatiques s'affichent parmi les 5 facteurs de risques majeurs pour les entreprises à l’échelle mondiale (après une 8ème position en 2014 et 15ème en 2013, à seulement 6%). En Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, le cyber apparaît même sur le podium. L’atteinte à la réputation (61%) et la perte d’exploitation (49%) sont considérées comme les principaux facteurs de pertes économiques à la suite d’un incident de sécurité informatique. Pour autant, le risque est loin d'être correctement traité : les entreprises sous-estiment encore les conséquences potentielles (selon 73% des sondés), et sontinsuffisamment préparées en raison des restrictions budgétaires. « Il me semble que les entreprises n'ont pas encore été au fond de la problématique. A leur décharge, le cyber est à la frontière des systèmes d'information et de la sécurité. C'est souvent un pré-carré dans lequel les responsables des risques comme les directeurs financiers hésitent à s'aventurer, juge Thierry van Santen, directeur général d'AGCS France. Les directeurs généraux et les membres des comités d'audit semblent avoir une meilleure conscience de l'ampleur du sujet que les opérationnels».
La chaîne logistique toujours fragile
Les risques traditionnels restent néanmoins largement en tête des préoccupation des entreprises. Pour la troisième année consécutive, la perte d’exploitation et l’interruption de la chaîne logistique constituent le risque principal du baromètre : il est classé parmi les 3 premiers risques des entreprises par près de la moitié des sondés. Les sociétés craignent majoritairement les incendies et explosions (43%) ainsi que les catastrophes naturelles (41 %). « Les potentiels effets perturbateurs affectant l’entreprise, ses fournisseurs et ses clients, sont souvent plus coûteux que les dégâts matériels, souligne Allianz, qui relève que la demande d’indemnisation pour perte d’exploitation atteint en moyenne 1,36 million d’USD, dépassant de 32% la moyenne des demandes d’indemnisation directement liées aux dégradations matérielles (1,03 million d’USD). Les risques d’interruption de la chaîne logistique seraient encore insuffisamment pris en considération dans un grand nombre de multinationales. AGCS estime ainsi que seules 50% des entreprises ont des fournisseurs de rechange. Les responsables ont aujourd'hui pris conscience de l'interdépendance des industries et des procédures, qui fait apparaître des scénarios catastrophe.« Les effets négatifs peuvent rapidement se propager, chaque risque en entraînant plusieurs autres. Une catastrophe naturelle ou une cyber-attaque peut causer une perte d’exploitation touchant des secteurs entiers ou des infrastructures essentielles », explique Chris Fischer Hirs, PDG d’AGCS.
A une échéance de cinq à dix ans, les professionnels du risque jugent que les deux principaux défis à relever seront les effets du changement climatique et les innovations technologiques (notamment l’impression 3D ou la nanotechnologie).
La réglementation angoisse les services financiers
Le Baromètre des risques d'Allianz met également en évidence des différences sectorielles. Ainsi, les conséquences des catastrophes naturelles, telles que les séismes, restent l’inquiétude principale dans le secteur des Risques Techniques et de la construction (42%), tandis que la perte d’exploitation demeure la plus grande inquiétude du secteur manufacturier (68%). Les services financiers sont, eux, avant tout préoccupés par les modifications dans la législation et la réglementation (33%).
______________
* Quatrième Baromètre des risques d’Allianz réalisé entre octobre et novembre 2014, par sondage, auprès de plus de 500 gestionnaires de risques et experts en assurance grands comptes au sein d’Allianz et d’autres groupes internationaux dans 47 pays.
source : business.lesechos.fr
Les risques de perte d'exploitation et d'interruption de la chaîne logistique restent au premier rang du Baromètre des risques publié chaque année par le groupe Allianz.
A peine une semaine après les terribles événements qui ont choqué Paris, on ne s'en étonnera pas : le risque politique est en pleine croissance. Les responsables des risques interrogés par Allianz pour son quatrième Baromètre (*) sont ainsi 11% à s'en inquiéter, plaçant le risque politique en 9ème position, gagnant 9 rangs par rapport à l’année dernière. L'évaluation du risque politique varie évidemment selon les zones géographiques.« Dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), il atteint la 8ème place, figurant pour la première fois, tout comme pour le Brésil, dans le top 10 des risques», indique Allianz. En Russie, il se classe parmi les 3 risques principaux, s'affichant évidemment au premier rang en Ukraine. Pas la peine d'espérer une amélioration, selon Christof Bentele, directeur Crisis Management d’AGCS – Allianz Global Corporate & Specialty SE, l'assureur en risques industriels et de spécialité du groupe Allianz – qui juge que « les niveaux de risque des pays changent plus fréquemment que par le passé, ce qui rend l’estimation des risques moins fiable »,d'autant que la baisse des prix du pétrole pourrait causer des tensions politiques supplémentaires. Ainsi, le groupe d'assurance juge que la lutte contre les risques politiques et le terrorisme constitue un défi majeur dans la gestion des risques des entreprises pour les cinq prochaines années.
1 interruption de chaîne logistique 46%
2 Catastrophes naturelles 30%
3 Incendies, explosions 27%
4 Changements de législation 18%
5 Cybercrime, espionnage, fuite de données 17%
6 Dégradation de la réputation 16%
Les entreprises peut préparées au cyber-risque
Autre très forte progression : le cyber-risque, qui préoccupe désormais 17% des professionnels. On le comprend aisément après les multiples affaires qui ont secoué l'année 2014 mais c'est, de fait, la première fois que les risques de cyber-attaques et de pannes informatiques s'affichent parmi les 5 facteurs de risques majeurs pour les entreprises à l’échelle mondiale (après une 8ème position en 2014 et 15ème en 2013, à seulement 6%). En Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, le cyber apparaît même sur le podium. L’atteinte à la réputation (61%) et la perte d’exploitation (49%) sont considérées comme les principaux facteurs de pertes économiques à la suite d’un incident de sécurité informatique. Pour autant, le risque est loin d'être correctement traité : les entreprises sous-estiment encore les conséquences potentielles (selon 73% des sondés), et sontinsuffisamment préparées en raison des restrictions budgétaires. « Il me semble que les entreprises n'ont pas encore été au fond de la problématique. A leur décharge, le cyber est à la frontière des systèmes d'information et de la sécurité. C'est souvent un pré-carré dans lequel les responsables des risques comme les directeurs financiers hésitent à s'aventurer, juge Thierry van Santen, directeur général d'AGCS France. Les directeurs généraux et les membres des comités d'audit semblent avoir une meilleure conscience de l'ampleur du sujet que les opérationnels».
La chaîne logistique toujours fragile
Les risques traditionnels restent néanmoins largement en tête des préoccupation des entreprises. Pour la troisième année consécutive, la perte d’exploitation et l’interruption de la chaîne logistique constituent le risque principal du baromètre : il est classé parmi les 3 premiers risques des entreprises par près de la moitié des sondés. Les sociétés craignent majoritairement les incendies et explosions (43%) ainsi que les catastrophes naturelles (41 %). « Les potentiels effets perturbateurs affectant l’entreprise, ses fournisseurs et ses clients, sont souvent plus coûteux que les dégâts matériels, souligne Allianz, qui relève que la demande d’indemnisation pour perte d’exploitation atteint en moyenne 1,36 million d’USD, dépassant de 32% la moyenne des demandes d’indemnisation directement liées aux dégradations matérielles (1,03 million d’USD). Les risques d’interruption de la chaîne logistique seraient encore insuffisamment pris en considération dans un grand nombre de multinationales. AGCS estime ainsi que seules 50% des entreprises ont des fournisseurs de rechange. Les responsables ont aujourd'hui pris conscience de l'interdépendance des industries et des procédures, qui fait apparaître des scénarios catastrophe.« Les effets négatifs peuvent rapidement se propager, chaque risque en entraînant plusieurs autres. Une catastrophe naturelle ou une cyber-attaque peut causer une perte d’exploitation touchant des secteurs entiers ou des infrastructures essentielles », explique Chris Fischer Hirs, PDG d’AGCS.
A une échéance de cinq à dix ans, les professionnels du risque jugent que les deux principaux défis à relever seront les effets du changement climatique et les innovations technologiques (notamment l’impression 3D ou la nanotechnologie).
La réglementation angoisse les services financiers
Le Baromètre des risques d'Allianz met également en évidence des différences sectorielles. Ainsi, les conséquences des catastrophes naturelles, telles que les séismes, restent l’inquiétude principale dans le secteur des Risques Techniques et de la construction (42%), tandis que la perte d’exploitation demeure la plus grande inquiétude du secteur manufacturier (68%). Les services financiers sont, eux, avant tout préoccupés par les modifications dans la législation et la réglementation (33%).
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* Quatrième Baromètre des risques d’Allianz réalisé entre octobre et novembre 2014, par sondage, auprès de plus de 500 gestionnaires de risques et experts en assurance grands comptes au sein d’Allianz et d’autres groupes internationaux dans 47 pays.
source : business.lesechos.fr
