Le Berger qui criait au loup Le berger qui criait au loup Il était une fois un petit garçon, jeune berger qui gardait les moutons. On l'avait bien prévenu qu'il devait faire attention au loup. S'il apercevait le loup, il devait crier bien fort en appelant à l'aide afin que les autres les bergers qui gardaient chacun ses moutons un peu plus loin arrivent et chassent le loup. Or, ce petit garçon s'ennuyait d'être seul avec ses moutons toute la journée sans avoir personne à figure humaine avec qui parler... Il se dit : si je crie «Au loup ! Au loup !» Mes camarades bergers viendront à mon secours et je me sentirai moins seul. C'est donc ce qu'il fit : il cria bien fort «Au loup ! Au loup !» Alors qu'il n'y avait pas l'ombre de la queue d'un loup à l'horizon... Tous les bergers accoururent pour chasser le loup. Le petit garçon dut bien leur expliquer qu'ils s'étaient alarmés pour rien : il n'avait pas vu le loup, mais comme il était content de les voir pour papoter un peu ! Ses camarades le grondèrent, car ils étaient fâchés d'avoir couru pour rien en abandonnant leurs bêtes pendant qu'ils venaient à son secours... Chacun repartit ensuite garder son troupeau. Au bout d'un moment, le petit garçon se sentit à nouveau seul. Il cria à nouveau «Au loup ! Au loup !» et ses camarades arrivèrent à nouveau très vite, croyant que cette fois-ci il y avait bien le loup. A nouveau le petit garçon se fit gronder et les autres bergers retournèrent garder leurs bêtes... Cela se passa ainsi plusieurs fois, jusqu'au moment où les autres bergers, excédés, se mirent d'accord entre eux pour ne plus venir si leur compagnon les appelait en criant «Au loup ! Au loup !».... Et c'est à ce moment précis de l'histoire que le loup apparaît, le vrai, celui qui dévore les troupeaux !... Dans le soir tombant, le petit garçon voit deux yeux jaunes luire et s'approcher doucement : c'est le loup ! Oh, comme il se met vite à crier «Au loup ! Au loup !» Et cette fois dans sa voix il y a des accents de désespoir et de vérité... Mais les autres bergers, en entendant ses cris, ricanent en pensant que décidément il est un bon comédien, et ils ne viennent pas à son secours... Les cris se sont tus. Le petit garçon qui criait au loup a été dévoré par le loup car ses compagnons ne le croyaient plus : il leur avait trop menti en les alarmant si souvent pour rien. Quand enfin il disait la vérité, plus personne n'avait confiance en ce que disait le petit menteur. FIN